En février dernier nous vous avons présenté le film documentaire ‘Tunisie, les voix de la révolution‘ qui nous plonge au coeur de l’histoire tunisienne et du travail de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), créée en 2014. Aujourd’hui, l’avenir de l’IVD est en sursis.
En effet, on peut lire sur le site de France Culture que le mandat de l’organisation, chargée de rendre justice aux victimes de la dictature, devait se terminer le 31 mai dernier. Le parlement tunisien a refusé de le prolonger d’un an. Une décision très critiquée, notamment par les victimes des régimes Bourguiba et Ben Ali.
Un accord semble cependant avoir été trouvé comme l’indique AllAfrica :
Malgré un avis défavorable du Parlement, qui a voté en mars dernier contre la prolongation des travaux de l’IVD, l’instance a fini par se mettre d’accord avec le gouvernement pour continuer sa mission et solder les comptes du passé dictatorial de la Tunisie. Un accord qui intervient alors que doit s’ouvrir, demain mardi 29 mai à Gabès, dans le sud-est du pays, le premier procès instruit par l’IVD.
Il faut dire que le contexte politique actuel en Tunisie est compliqué, le site du Monde rapporte dans son article :
La Tunisie vit depuis quinze jours une crise fratricide au cœur de la majorité au pouvoir, sous les yeux incrédules de l’opinion publique et des partenaires internationaux de la jeune et fragile démocratie d’Afrique du Nord. Mardi 29 mai, la tension est montée d’un cran quand le chef du gouvernement Youssef Chahed s’est livré, lors d’une allocution solennelle sur la chaîne publique Al-Wataniya, à une attaque en règle contre ceux qui cherchent à l’écarter du pouvoir.
Espérons que les choses vont s’améliorer entre Youssef Chahed et Hafedh Caïd Essebsi pour que la crise politique ne paralyse pas encore plus le pays…
La Tunisie plongée dans une crise politique délétère #abos https://t.co/tbmnvOpbqD
— Le Monde Afrique (@LeMonde_Afrique) June 3, 2018
