Nous vous en parlions il y a quelques jours dans cette news : Hausse des prix des transports publics et des produits de consommation : Haiti s’enflamme.
La décision d’augmenter de manière très importante le prix des carburants a donné lieu à de nombreuses manifestations, parfois violentes. A la suite de cela, le Premier ministre haïtien Jack Guy Lafontant a démissioné.
Le directeur de l’Institute for Justice & Democracy in Haiti (IJDH), Brian Concannon s’est exprimé longuement à ce sujet dans le Miami Herald :
La démission du Premier ministre haïtien Jack Guy Lafontant samedi, ainsi que la suspension des hausses controversées des prix du carburant, apporteront un répit temporaire aux troubles sociaux récents dans le pays. Mais ils ne résoudront pas le problème qui sous-tend les manifestations-l’incapacité du peuple haïtien à exiger de ses dirigeants une meilleure gouvernance et des services de base.
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Nous n’avions pas besoin des images de manifestations de colère et de voitures en feu la semaine dernière pour savoir que, un demi-siècle plus tard, un niveau de vie convenable dépasse les espoirs de la plupart des Haïtiens. Un trajet à travers Port-au-Prince révèle des niveaux de pauvreté choquants. En Haïti, 80% de la population vit a vec moins de 2 dollars par jour ; cela les permettrait d’acheter deux litres d’essence.
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La pauvreté en Haïti, comme la hausse des prix du carburant, est le produit des décisions prises par ceux qui possèdent la richesse et le pouvoir en Haïti et à l’étranger – avec une absence étonnante de contribution de la majorité des Haïtiens qui sont pauvres. Les hausses du prix de carburant paralysantes – entre 38% et 51% – a été imposée en février par le Fonds monétaire international (FMI) comme condition du renflouement du gouvernement haïtien.
Le constat sur la situation en Haiti est grave, Brian Concannon ajoute même que les hausses de prix
sont survenues au milieu d’une longue série de scandales de corruption sous le président actuel Jovenel Moïse et son prédécesseur Michel Martelly qui ont détourné des centaines de millions de services gouvernementaux vers les poches des dirigeants et de leurs associés…
